Les ordinateurs why! vivent plus longtemps – dit François Marthaler. depuis mi-septembre, l’ancien conseiller d’Etat vaudois produit et vend des ordinateurs portables et de bureau. La durabilité et l’indépendance par rapport aux multinationales du logiciel sont le fer de lance de son entreprise.
Monsieur Marthaler, êtes-vous un idéaliste?
Absolument. Mais à une différence près: je transforme mes idéaux en actes. Depuis l’âge de vingt ans, j’ai créé quatre entreprises – avec des personnes qui partagent mes valeurs.
Vous vous êtes lancé récemment dans la production d'ordinateurs et vendez des ordinateurs portables et de bureau. Ne poursuivez-vous pas un but trop idéaliste? Le marché est complètement saturé.
Nous nous adressons à des consommateurs qui souhaitent un ordinateur durable – un appareil qu’ils ne devront pas renouveler au bout de cinq ans parce qu’il ne serait plus compatible avec les derniers programmes ou que ses interfaces seraient obsolètes. Nos ordinateurs sont conçus pour durer dix ans et plus. Et ils fonctionnent exclusivement avec des logiciels libres et le système d’exploitation GNU/Linux. Quiconque achète un ordinateur why! agit en faveur de l’environnement tout en s’affranchissant de l’emprise des multinationales informatiques. Je suis convaincu que ces arguments creuseront notre niche.
Comment estimez-vous le potentiel de marché pour les ordinateurs why!?
GNU/Linux détient une part de marché d’environ un pour cent en Europe; en Allemagne, c'est même 2,3 pour cent. Nous nous sommes fixé l’objectif ambitieux de conquérir 2 pour cent du marché en Suisse, ce qui correspond à 14 000 ordinateurs vendus par an. Depuis le démarrage des ventes, le 12 septembre, nous avons vendu quelques centaines de PC. Les clients sont enthousiastes. Je suis convaincu que leurs références nous rapporteront plus que la meilleure des campagnes publicitaires.
Avec votre philosophie d’entreprise, n’êtes-vous pas confronté à un dilemme entre économie et écologie? En tant que producteur, vous avez plutôt intérêt à ce que vos clients achètent de nouveaux appareils après un certain temps.
Bien au contraire: dès que les consommateurs réaliseront qu’ils agissent en faveur de l'environnement tout en réduisant leurs charges informatiques, nos ventes augmenteront. Bien sûr: chez une grande marque, la même stratégie produirait l’effet inverse. J’espère néanmoins que notre approche s’imposera, car un développement économique qui épuise les ressources et détruit l’environnement n’a aucune chance sur le long terme.
La durabilité commence au moment de la production. Où et comment produisez-vous vos équipements?
Vous avez raison: en fait, il faudrait contrôler tous les processus de production jusqu’à l'exploitation des matières premières. Actuellement, nous fabriquons nos composants à Taïwan et l’assemblage se fait en Hollande. En augmentant le volume de fabrication, nous pourrons exercer une influence plus forte sur les conditions écologiques et sociales de la production. Mais qui sait? Un jour peut-être la production reviendra-t-elle en Europe...
La durabilité est d’ailleurs l’une des caractéristiques de la Poste suisse. Est-ce la raison pour laquelle elle est votre partenaire logistique?
Oui. Depuis longtemps, la Poste s’engage en faveur du développement durable et cherche constamment à s’améliorer. C’est la raison pour laquelle nous avons confié l’ensemble de notre logistique de transport à la Poste – de la réception des marchandises en Suisse jusqu’à la livraison aux clients.
Et quand demanderez-vous à la Poste d'opter pour les ordinateurs Why! et les programmes open source?
Si la Poste commande aujourd’hui, nous livrons demain... (rire). Plus sérieusement: Les frais de licence et les charges de maintenance des logiciels propriétaires étant en constante augmentation, la direction devrait rapidement acquérir la conviction qu’une migration serait rentable.
why!-Computer leben länger – sagt François Marthaler. Der ehemalige Waadtländer Regierungsrat produziert und verkauft seit Mitte September Laptops und Desktops. Nachhaltigkeit und Unabhängigkeit von Softwaremultis stehen dabei im Vordergrund.
Herr Marthaler, sind Sie Idealist?
Absolut. Allerdings mit einer Präzisierung: Ich setze meine Ideale in Taten um. Seit meinem zwanzigsten Lebensjahr habe ich vier Unternehmen aufgebaut – gemeinsam mit Menschen, die meine Werte teilen.
Jüngst sind Sie unter die Computerhersteller gegangen und verkaufen Laptops und Desktops. Ist das nicht ein zu idealistisches Ziel? Der Markt ist doch total gesättigt.
Wir sprechen Konsumenten an, die sich einen nachhaltigen Computer wünschen – einen, den sie nicht schon nach fünf Jahren entsorgen müssen, weil er nicht mehr mit den neuesten Programmen kompatibel ist oder seine Schnittstellen veraltet sind. Unsere Computer sind auf eine Lebensdauer von zehn und mehr Jahren ausgelegt. Und sie arbeiten ausschliesslich mit freier Software, das Betriebssystem ist GNU/Linux. Wer einen wyh!-Computer kauft, tut Gutes für die Umwelt und befreit sich gleichzeitig aus den Fängen der Computermultis. Ich bin überzeugt: Mit diesen Argumenten werden wir unsere Nische finden.
Wie schätzen Sie das Marktpotenzial für why!-Computer ein?
In Europa hält GNU/Linux einen Marktanteil von rund 1 Prozent, in Deutschland beträgt er bereits 2,3 Prozent. Wir haben uns deshalb das ambitionierte Ziel gesetzt, in der Schweiz 2 Prozent zu holen, was 14 000 verkauften Computern pro Jahr entspricht. Seit dem Verkaufsstart am 12. September haben wir einige Hundert PCs verkauft. Die Kunden sind begeistert. Ich bin überzeugt, ihre Referenzen bringt mehr als die beste Werbekampagne.
Geraten Sie mit Ihrer Unternehmensphilosophie nicht in einen Clinch zwischen Ökonomie und Ökologie? Als Produzent haben Sie doch ein Interesse, dass Ihre Kunden dann und wann ein neues Gerät kaufen.
Im Gegenteil: Sobald die Konsumenten realisieren, dass sie etwas für die Umwelt tun und gleichzeitig ihre Informatikkosten senken können, werden unsere Verkäufe steigen. Klar: Bei einer grossen Marke würde dieselbe Strategie das Gegenteil bewirken. Trotzdem hoffe ich, dass sich unser Ansatz durchsetzt, denn eine wirtschaftliche Entwicklung, welche die Ressourcen erschöpft und die Umwelt zerstört, hat auf lange Sicht keine Chance.
Nachhaltigkeit beginnt bei der Herstellung. Wo und wie produzieren Sie?
Sie haben recht: Eigentlich müsste man alle Produktionsprozesse bis hin zum Abbau der Rohstoffe kontrollieren. Zurzeit produzieren wir unsere Komponenten in Taiwan, die Montage erfolgt in Holland. Mit steigendem Produktionsvolumen werden wir stärker auf ökologische und soziale Produktionsbedingungen Einfluss nehmen können. Wer weiss: Vielleicht produzieren wir eines Tages wieder in Europa …
Nachhaltigkeit ist auch ein Markenzeichen der Schweizerischen Post. Ist sie deshalb Ihr Logistikpartner?
Ja. Die Post engagiert sich seit Langem für nachhaltige Entwicklung und will sich laufend verbessern. Deshalb haben wir unsere gesamte Transportlogistik – von der Ankunft der Waren in der Schweiz bis zur Auslieferung an die Kunden – der Post übergeben.
Und wann haben Sie die Post so weit, dass sie auf why!-Computer und Open-Source-Programme umstellt?
Wenn die Post heute bestellt, werden wir morgen liefern … (lacht). Im Ernst: Aufgrund steigender Lizenz- und Unterhaltskosten für proprietäre Software dürfte die Direktion schon bald zu Überzeugung gelangen, dass sich eine Migration lohnt.
Les ordinateurs why! vivent plus longtemps – dit François Marthaler. depuis mi-septembre, l’ancien conseiller d’Etat vaudois produit et vend des ordinateurs portables et de bureau. La durabilité et l’indépendance par rapport aux multinationales du logiciel sont le fer de lance de son entreprise.
Monsieur Marthaler, êtes-vous un idéaliste?
Absolument. Mais à une différence près: je transforme mes idéaux en actes. Depuis l’âge de vingt ans, j’ai créé quatre entreprises – avec des personnes qui partagent mes valeurs.
Vous vous êtes lancé récemment dans la production d'ordinateurs et vendez des ordinateurs portables et de bureau. Ne poursuivez-vous pas un but trop idéaliste? Le marché est complètement saturé.
Nous nous adressons à des consommateurs qui souhaitent un ordinateur durable – un appareil qu’ils ne devront pas renouveler au bout de cinq ans parce qu’il ne serait plus compatible avec les derniers programmes ou que ses interfaces seraient obsolètes. Nos ordinateurs sont conçus pour durer dix ans et plus. Et ils fonctionnent exclusivement avec des logiciels libres et le système d’exploitation GNU/Linux. Quiconque achète un ordinateur why! agit en faveur de l’environnement tout en s’affranchissant de l’emprise des multinationales informatiques. Je suis convaincu que ces arguments creuseront notre niche.
Comment estimez-vous le potentiel de marché pour les ordinateurs why!?
GNU/Linux détient une part de marché d’environ un pour cent en Europe; en Allemagne, c'est même 2,3 pour cent. Nous nous sommes fixé l’objectif ambitieux de conquérir 2 pour cent du marché en Suisse, ce qui correspond à 14 000 ordinateurs vendus par an. Depuis le démarrage des ventes, le 12 septembre, nous avons vendu quelques centaines de PC. Les clients sont enthousiastes. Je suis convaincu que leurs références nous rapporteront plus que la meilleure des campagnes publicitaires.
Avec votre philosophie d’entreprise, n’êtes-vous pas confronté à un dilemme entre économie et écologie? En tant que producteur, vous avez plutôt intérêt à ce que vos clients achètent de nouveaux appareils après un certain temps.
Bien au contraire: dès que les consommateurs réaliseront qu’ils agissent en faveur de l'environnement tout en réduisant leurs charges informatiques, nos ventes augmenteront. Bien sûr: chez une grande marque, la même stratégie produirait l’effet inverse. J’espère néanmoins que notre approche s’imposera, car un développement économique qui épuise les ressources et détruit l’environnement n’a aucune chance sur le long terme.
La durabilité commence au moment de la production. Où et comment produisez-vous vos équipements?
Vous avez raison: en fait, il faudrait contrôler tous les processus de production jusqu’à l'exploitation des matières premières. Actuellement, nous fabriquons nos composants à Taïwan et l’assemblage se fait en Hollande. En augmentant le volume de fabrication, nous pourrons exercer une influence plus forte sur les conditions écologiques et sociales de la production. Mais qui sait? Un jour peut-être la production reviendra-t-elle en Europe...
La durabilité est d’ailleurs l’une des caractéristiques de la Poste suisse. Est-ce la raison pour laquelle elle est votre partenaire logistique?
Oui. Depuis longtemps, la Poste s’engage en faveur du développement durable et cherche constamment à s’améliorer. C’est la raison pour laquelle nous avons confié l’ensemble de notre logistique de transport à la Poste – de la réception des marchandises en Suisse jusqu’à la livraison aux clients.
Et quand demanderez-vous à la Poste d'opter pour les ordinateurs Why! et les programmes open source?
Si la Poste commande aujourd’hui, nous livrons demain... (rire). Plus sérieusement: Les frais de licence et les charges de maintenance des logiciels propriétaires étant en constante augmentation, la direction devrait rapidement acquérir la conviction qu’une migration serait rentable.